#10 - Le Kintsugi, recoller les morceaux avec de l'or
ou l'art de l'accident, faire du beauavec du cassé et des échecs
Hisashiburiiii ! “ça fait un bail !” en japonais.
J’avais en effet promis quelque part sur les réseaux en janvier, le retour de Half.
Je reviens seulement maintenant pour vous parler tout d’un coup de Kintsugi.
Le kintsugi signifie littéralement jointure en or.
Loin de moi l’idée de dire que tout ce que je touche et répare se transforme en or, juste de vous partager mon intérêt pour cette pratique et les liens symboliques plus ou moins farfelues que j’aime à en tirer dans ma vie en ce moment.
Cela fait des mois que je n’ai pas écrit pour ma newsletter Half. Ce ne sont pourtant pas les sujets, histoires et anecdotes que je veux partager qui manquent. Ce qui manque en général c’est le temps. C’est la motivation au bon moment et pas à 4 heure du mat’ après un food-coma-resto-italien, comme à présent où j’écris ces premières lignes.
Ce qui manque aussi c’est l’assurance d’être lue, que ça intéresse, que ça plaise peut-être, que ça soit utile surtout. Oui tout le monde à besoin d’être rassuré. Et un petit like ça fait toujours plaisir alors n’hésitez pas. Sauf si vous voulez m’envoyer une forme moderne d’or en vous abonnant pour plus d’info sur le Japon. Subtile comme demande n’est-ce pas ?
En janvier, je devais donc reprendre la plume sur Half et vous parler du nouvel an japonais même si je l’avais déjà fait dans l’une des premières éditions ici. Je voulais aller plus loin ou vous donner mes meilleurs conseils et idées pour voyager au Japon en hiver. Ça semblait en intéresser pas mal d’entre vous d’après un petit sondage Instagram.
Je ne l’ai pas fait. J’ai milles excuses dont ma tendance à l’éparpillement dont je parle dans mon autre newsletter Let’s TalQ, même si je n’ai pas à me justifier. C’est juste la vie. Je recolle plein de morceaux en moi depuis que je suis arrivée à Berlin et c’est en train de se dorer tranquillement si ce n’est pas déjà entrain de se patiner. Ça vous fait cette sensation parfois ? Quand tout se ré-aligne en vous, autours de vous ? Ce serait quoi votre image à vous si ce n’est pas le kintsugi que je vous présente aujourd’hui ?
À travers toutes mes plus ou moins nouvelles expériences de vie, j’ai acheté il y a quelques semaines un kit pour s’initier au kintsugi. Évidement un kit d’initiation ne respecte pas les traditions. Le vrai kintsugi, comme toute pratique japonaise est un art qui s‘apprend et se maitrise au prix de longues années d’apprentissage, d’exercice et de perfectionnement auprès d’un.e maître exigent.e. Je voulais juste tenter l’expérience. Echec, les bouteilles du produit étaient bouchées, j’ai renvoyé le kit et je n’en ai pas encore retenté un autre.
Je vais au Japon pendant un mois en Juillet. Je pourrais peut-être trouver un atelier d’initiation. Je vous en reparle si c’est le cas. Faudra surement me suivre sur Insta pour suivre mes pérégrinations. Je vais à Hokkaido pour la première fois seule en mode sac-à-dos. Des recommandations ?
Sinon je vous parlais d’un partie de mon Japon estival ici l’année dernière pour vous donner ou vous rappeler quelques éléments de contexte lorsqu’on voyage au Japon à cette période.

Je m’appelle Manon et j’écris des newsletters depuis presque 4 ans. Half - Le Japon d’un sang-mêlée est un projet plus récent et peut-être le plus intime. J’y partage mes idées et expériences sur mon Japon. Pas celui des médias et des magazines, celui de celles et ceux qui le vivent, de près comme de loin, plus ou moins intégré.e.s, avec autant de fascinations que de critiques.
Kintsugi : l’art de l’accident, l’art de réparer, l’art de réutiliser…
Si vous faites quelques recherches rapides sur le kintsugi vous pouvez tomber sur des titres tels que “Le Kintsugi, ou l’art de la résilience”
Le Kintsugi peut en effet se comprendre au delà de son origine japonaise artisanale ancestrale et rigoureuse en la proposant comme idéologie et activité de bien-être voire de thérapie. Une variante d’art thérapie ? Pourquoi pas ? Analogie facile ? Peut-être. Ça n’en reste pas moins assez joli, du moins visuellement et à tenter comme activité manuelle pour soigner les fissures internes qui ne dépendent que de vous.
Je suis en effet tombée sur l’utilisation de cette symbolique de la réparation embellie dans une série à l’eau de rose turque sur Netflix : Merci et au suivant. C’était inattendu mais un peu facile peut-être.
Se remettre avec son ex pour ressouder toutes les failles de la relation à l’or fin ? Peut-être. Ce n’est pas de l’artisanat, voire orfèvrerie pour rien. Le risque semble plutôt de replonger au mieux dans une cage dorée, au pire dans un chape de plomb.
Âmes sensibles d’abstenir !
(j’arrête là moi aussi avec comparaisons et métaphores douteuses)




Plus sérieusement, le kintsugi est basé sur la philosophie du wabi sabi ou l’art de l’imperfection. Je crois que ça va parler à beaucoup ça ou faire du bien à beaucou d’entre nous.
Je vous en parle une autre fois parce que ça devient trop long sinon, non ?
C’est mon envie de vous faciliter la lecture de mes newsletter mais aussi et surtout, mon envie de conclure et d’enfin oser appuyer sur “publier et envoyer” cette newsletter qui parle. Oui j’avoue, j’ai peur et je procrastine encore beaucoup trop cette action.
Merci de m’avoir lu jusque là, vos abonnements, partages, likes… m’aident beaucoup dans tous ces projets d’écriture et de création !
Un grand merci tout particulier à Chloé qui vient de carrément s’abonner à l’offre premium de ma newsletter Let’s TalQ ! Merci Chloé !