#11 - De Berlin au Japon : Mon Été Entre Vacances et Business
Comment faire sa valise, manger et relativiser sur la vie, l'été au Japon
Je suis au Japon tout le mois de Juillet.
Je viens de finir une semaine de vacances incroyable organisée au dernier moment. J’entame ma semaine de “workation1” chez ma grand-mère.
Et je finirai le mois en mode “business trip” entre Tokyo, Fukuoka, Okinawa et Kyoto.
Je dois vous avouer quelque chose.
J’avais une immense flemme de partir au Japon.
Comment ça ? Mais de quoi elle se plaint elle ?! Oui je sais, “problème de riche”.
Je n’avais simplement pas spécialement envie de quitter mon nouveau cocon berlinois pour un mois et encore moins pour rejoindre le Japon à l’une des périodes les plus chaudes et humide et donc inévitablement étouffante de l’année.
Je voulais tenter de m’échapper du Japon post saison des pluies en découvrant Hokkaido pendant ma semaine de vacances. Hokkaido est censée être l’une des seules régions de l’archipel à échapper à la saison des pluies et qui vous laisse donc respirer.
Mais ce n’est finalement pas du tout là où je suis partie. Pour suivre mes aventures RDV sur l’insta de Half.
Imaginer ma valise pour mon départ m’a inspiré un sujet jamais abordé pour cette newsletter : Les fringues et l’expression de genre au Japon
Est-ce que je m’habille pareil au Japon ? Est-ce que je me sens pareil dans ma tête, dans mon corps ? La réponse est simple : NON.
Mon rapport à mon poids, ma pilosité, mon style est différent.
Sans exactement savoir pourquoi, même si j’ai quelques pistes évidentes à explorer à travers cette édition et les suivantes.
J’ai également remarqué si j’osais moins certaines choses, j’en osais plus également à l’étranger et au Japon particulièrement. Cela m’a joué des tour pendant mon adolescence et encore un peu parfois aujourd’hui. Acquérir une pièce qu’on trouve incroyable et originale pendant son voyage, pour ne plus l’assumer du tout à notre retour.
Je ne souhaite pas spécialement développer de rubrique mode du Japon. Je ne suis pas sûre d’en avoir les compétences ni le style. Je vais plutôt tenter d’analyser, de distinguer les notions de féminités, masculinités et autres expressions de genre à la nippone, de temps en temps.
Pas pour aujourd’hui rassurez-vous. Ce sujet paraît bien sérieux mais on peut l’alléger et rester en mode vacances un peu plus longtemps pour aujourd’hui.
Au programme de cette newsletter estivale :
🧠 No : Point pratique et culturel à travers votre valise pour le Japon
👄 Kuchi : Le concept de Wabi Sabi
🍱 Onaka : Anguilles rafraichissantes
Je m’appelle Manon et j’écris des newsletters depuis presque 4 ans.
Sur Half - Le Japon d’un sang-mêlée, je partage mes idées et expériences sur mon Japon.
Pas celui des médias et ni des magazines, celui de celles et ceux qui le vivent, de près comme de loin, plus ou moins intégré.e.s, avec autant de fascinations que de critiques.
Dans ma valise je crois que je mets :
des vêtements amples et clairs pour ne pas augmenter la sensation de chaleur, ciao total look noir berlinois ! (mais je finis souvent par y retourner par habitude et facilité, et surtout en mode rando où je sais que je vais me salir)
couleur claire mais attention tissus respirants seulement. Parce que la transpiration ne vous quittera pas ou peu, même après la douche
minijupe acceptée, décolleté et bras nus à réfléchir (seulement si vous voulez fit au look assez conformiste japonais dans les villes, autrement libre à vous de rester vous même bien sûr ! )
pas ou peu de vêtement moulant, plus pour le confort face à la chaleur (sauf si vêtement technique) que par pudibonderie conformiste. À moi pantalon très amples. peu m’importe la courbe de mes fesses dans ce fut. Ici les fesses sont souvent plates et peu mises en valeur, profitons-en pour les laisser tranquilles.
pareil pour les soutiens-gorges ? Pas vraiment. Vous verrez peu de “no-bra” au Japon, et la pratique peut être plus difficile à assumer mais il fait tellement chaud que pourquoi s’imposer ça si on n’en a pas envie.
un foulard léger pour se couvrir en cas de trop forte clim dans certains magasins ou transports.
Dans ma valise pour l’été au Japon je mets aussi :
des produits anti-moustique et anti-démangeaison même si vous aurez tout ce que vous voulez sur place
des protections hygiéniques si vous êtes une personne menstruée. Le choix est assez limité ou bien différent de ce qu’on trouve en France alors venez avec vos stock. Vous aurez par exemple beaucoup de mal à trouver des tampons au Japon.
et surtout RIEN : pour voyager le plus léger possible mais surtout laisser le plus de place possible, idéalement la moitié de la valise reste vide, pour les achats perso du retour très concentré en nourriture, chaussettes, papeteries et tout ce que vous voudrez pour vous ou en cadeau pour les proches.
Vous rajouteriez quoi à cette liste très loin d’être exhaustive ?
Wabi Sabi : L’art de l’imperfection
Dans la dernière newsletter de Half, je vous parlais de Kintsugi. C’est l’art japonais de réparer avec de l’or. La pratique traditionnelle comme moderne du Kintsugi s’insère dans une philosophie japonaise plus grande qui s’appelle le Wabi Sabi.
Le Wabi-Sabi, c'est l'art japonais de trouver la beauté dans l'imperfection et l'éphémère. Né du bouddhisme zen au XIVe siècle, ce concept célèbre les objets patinés par le temps, les formes asymétriques et les matériaux bruts. Popularisé par le maître de thé Sen no Rikyū, il nous invite à apprécier la simplicité et l'authenticité dans notre quotidien. Dans un monde obsédé par la perfection, le Wabi-Sabi nous rappelle que le vrai charme réside dans les détails imparfaits et les moments fugaces.
Inspirant et apaisant non ?



Ces imperfections, ou cette manière de faire avec ce qu’on a, me rappellent de nombreux cafés, restaurants, boutiques, et styles berlinois. Le brut magnifié, ou le fameux “poor and sexy” reifié, même si ce style est souvent repris par le monde du luxe.
Des anguilles contre la chaleur estivale
parce que notre ventre est notre deuxième cerveau
C’est un de mes plats préféré et je viens d’apprendre2 que c’était traditionnellement le plat pour luter contre la chaleur. Que voulez-vous de plus ?! En plus d’être bourré d’oméga 3, le fillet d’anguille est servi grillée avec sa petite sauce sucrée sur son lit de riz brillant. Je sors le budget à chaque fois que je peux. Je vous en parle un peu plus par ici en plus de vous dévoiler quelques adresses nipponnes comme françaises pour déguster ce mets délicieux.
Merci de m’avoir lu et suivi jusqu’ici ! Je reprends confiance pour écrire sur mon Japon. Cette newsletter me tient très à cœur et ça me ferait très plaisir sur vous la partagiez autour de vous. Pensez à quelqu’un avec qui vous souhaiteriez vous rendre au Japon par exemple !
Quels types de cadeaux vous feraient plaisir pour celles et ceux qui partagent le plus ?
Combinaison des mots "work" (travail) et "vacation" (vacances), désignant une période où l'on travaille tout en profitant d'un environnement différent, souvent dans un cadre de vacances ou de voyage.
“Custom of Japan” par Tsuchiya Haruhito et Robert B. Rama - page 67